domingo, 19 de abril de 2020

Derrière le visage d'une poupée coquette


Par la fenêtre, il n´y a rien. Je ne vois rien que m´ombre, dont je peux esquisser la forme en détail. J´écoute seulement l´écho de ma voix, qui réclame miséricorde. Je sens juste le parfum de mes fleurs, arôme agréable, mais impuissant. Je ressens juste le goût amer de la vie, qui se coince dans ma gorge et descend avec difficulté. Je ne sens plus le contact de rien ni de personne, parce que je (crois que je) suis devenu indifférent aux autres.
De toute façon, je suis toujours doué de mes sens. Je pense, donc je suis, comme dirait René Descartes. Même si personne ne me voit (plus). À d'autres moments, je me concentrais sur d'autres aspects de ma vie, mais je suis fatigué de renoncer à mon bonheur personnel. Quel est le but d'être aussi bien professionnellement, par exemple, pendant que je suis brisé à l’intérieur ? C´est temps de me regarder, donc il faut affronter et combattre mes propres démons.
Je ne veux plus être un lâche, donc je dois d'abord reconnaître que je ne me sens pas bien, et il n'y a rien de mal à cela. Les gens se sentent mal à propos de la vie, des frustrations et des déceptions. C'est ainsi que la vie fonctionne... peut-être que je regarderais cette fenêtre et découvrirais une vie sans personne d'autre à mes côtés. Comme le regard triste et solitaire d'une poupée coquette, fatigué d'attendre ce qui n'est même pas connu. Il y a des gens qui vivent comme ça, c'est vrai. Mais je pense que ce serait une vie médiocre, n'est-ce pas ? Je voudrais avoir une opportunité réelle et intense. Ce serait mon seul souhait. J'ai appris à m'aimer et à aimer ma propre entreprise. Mais je voudrais plus que ça.
ILuan dos SantosI